I ) Les Etats Unis et la Californie

 

La place économique des Etats Unis dans le monde :

Les Etats Unis figurent au rang de 4e dans la liste des 25 pays les plus riches de l'OCDE.

L'économie des États-Unis est depuis 9 ans caractérisée par une croissance permanente. L'activité demeure dynamique. La croissance est en grande partie conditionnée par la consommation privée, elle-même soutenue par le niveau élevé du cours des actions, les prix des biens immobiliers et le niveau de l'emploi. Mais l'endettement record des ménages se conjugue à la faiblesse de leur taux d'épargne. Les défaillances de paiement sont nombreuses. En plus, les nouveaux moteurs de la croissance creusent des inégalités sociales (éducation et santé) que la puissance publique ne parvient pas à combler.

La première économie mondiale continue de s'approvisionner en masse à l'étranger pour satisfaire une forte demande domestique. En mars 2000, les Etats Unis ont importé pour 117,4 milliards de dollars de biens et services, un niveau sans précédent.

L'intense activité des marchés financiers et du capital-risque contribue au développement de la recherche dont les moyens importants attirent des compétences du monde entier. Ceci se traduit par le dépôt d'un grand nombre de brevets et la réalisation d'investissements de haute technologie porteurs de gains de productivité. L'apparition de nouveaux produits stimule la consommation.

Le taux de chômage est le plus bas depuis vingt ans aidé par la fluidité et la réactivité du marché du travail. Le système du salaire minimum fixe le tarif à 5,25 dollars de l'heure, et le Wage Hour Law définit les heures supplémentaires comme celles travaillées au-delà de 40 heures, payées à un taux majoré de 150%.

Les Principaux Indicateurs Economiques

(en pourcentage) ................1997 ..............1998 ..............1999 ...........2000(p)
croissance économique ..........4,5 ................4,3 ...............3,8 .............. 3,1
consommation (variation) ...... 3,7 ................4,9 ............... 5,1 .............. 3,4
investissement (variation) ...... 7,5 ...............10,6 ...............8,3 ...............3,9
inflation ........................... 1,7 ................0,9 ................1,6 ...............2,3
taux de chômage ................. 4,9 ............... 4,5 ............... 4,2 .............. 4,2
taux d'intérêt à court term ...... 5,1 ................4,8 ...............4,6 ...............5,7
solde public/PIB ................. -0,9 ................ 0,4 ...............1,0 ...............0,9
dette publique/PIB ...............65,4 ...............62,4 ..............59,3 .............57,1
exportations (variation) ........ 12,7 .................2,2 ...............3,4 .............. 7,0
importations (variation) ........ 13,7 ...............11,6 ..............12,0 ...............8,7
balance commerciale
(milliards $) ......................-196,7 .............-246,9 ...........- 353,7 ...........-413,6
balance courante (mds $) ......-143,5..............-220,6.............-337,5 ...........-411,6
solde courante/PIB (%) ........... -1,7 ................-2,5 ...............-3,7 .............-4,2

(source OCDE)

Les entreprises bénéficient d'un large marché domestique où les obstacles aux échanges sont réduits. Le développement du commerce via Internet et l'accord de libre-échange conclu avec le Canada et le Mexique consolident cette situation.
Le commerce des produits pétroliers entre les États-Unis et les pays d'Amérique Latine s'est fortement développé.

Le dynamisme de la demande interne, le cours élevé du dollar et le décalage conjoncturel avec le reste du monde, creusent le déficit de la balance commerciale. Ce dernier est financé par des entrées massives de capitaux étranger attirés par les plus-values boursière, le dynamisme de l'économie et le rôle de monnaie internationale du dollar.

Un problème de l'économie est celui de la "bulle financière" : la moitié des ménages américains détiennent directement ou indirectement des actions et la valeur en bourse de ce portefeuille représente 144% du PIB (contre 55% il y 10 ans). Mais cette valorisation est-elle réaliste? Le Nasdaq, bourse des valeurs technologiques a perdu 20% depuis le début de l'année 2000.

Le déficit du commerce extérieur cumulé sur 1999 s'élève à 267,6 milliards de dollars, il est particulièrement prononcé avec le Japon et avec la Chine, mais s'explique partiellement par la hausse du prix du pétrole, le déficit avec l'OPEP s'élève à 4,2 milliards de dollars.

La répartition en pourcentage du PIB :
agriculture 1,7%
industrie : 17,8%
mines : 8,5%
services : 72%

- l'agriculture occupe 11% de la population active (soit 6% du PNB) ;
- l'industrie minière emploie 5% de la population active (soit 6% du PNB) ;
- l'industrie emploie 24% de la population active (soit 25% du PNB) ;
- les autres secteurs emploient 60% de la population active (soit 63% du PNB).

L’importance des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) :

Ces dernières années, les nouvelles technologies de l'information ont été le moteur du développement, elles ne représentent encore que 10% du PIB, mais les innovations qu'elles ont permises ont déjà apporter des gains de productivité dans 40% de l'économie.

91% des entreprises utilisent Internet pour effectuer leurs achats.

La Silicon Valley, spécialisé dans le high-tech depuis 1938, a encore attiré au dernier trimestre 1999 des investissements des capital-risqueurs californiens pour 5,7 milliards de dollars, en particulier dans les nanotechnologies : des microstructures permettant de fabriquer à faible coût micro-capteurs, micro-machines (de la taille d'un cheveu) ou systèmes optiques invisibles à l’œil nu.

New York compte quelque 75 000 personnes travaillant actuellement dans le multimédia et les technologies de l'information. New York est devenue le cœur du digital-media et des services financiers en ligne. En 1999 le secteur des nouveaux médias a généré un chiffre d'affaires de 16,8 milliards de dollars, en croissance de 53% dans la métropole new-yorkaise.

Le mini-krach boursier d'avril dernier et la faillite spectaculaire de certaines start-up ont renforcé les investisseurs américains dans leur volonté de mieux sélectionner leurs dossiers. Mais malgré les incertitudes du marché, les investissements du "venture-capital"(capital-risque : financement de jeunes entreprises) américain ont encore battu des records au premier quadrimestre 2000. Avec 17,22 milliards de dollars, il a progressé de 17% par rapport aux 4 derniers mois de 1999. Dans le software, la progression a atteint 3 milliards de dollars.

 

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